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La nature en mouvement, même l'hiver !
Dans notre beau pays, durant la saison automnale puis hivernale, la nature, au diapason du rythme des journées, semble se mettre sur « pause » !
Les annuelles se dessèchent, les feuilles des vivaces se courbent alors que leurs tiges brunissent et sèchent. Avec les premiers froids, les arbres abandonnent leurs feuilles et avec elles, les dernières couleurs de nos paysages.
Le brouillard aidant, la nature semble faire grise mine alors que c’est tout le contraire. Elle profite de ce temps ralenti pour préparer les saisons suivantes.
Les feuilles mortes vont servir de nourriture à des millions « d’animalcules », qui serviront eux-mêmes d’apport protéinique aux insectes qui profitent de cet isolant bienvenu, malheureusement aujourd’hui bien souvent contraint à rejoindre une quelconque déchetterie dans le bruit d’un souffleur électrique.
Les animaux sont moins visibles. En fait, ils deviennent économes, car ils connaissent le prix à payer pour tout déplacement inutile. Chaque espèce aura sa propre stratégie en fonction de la disponibilité de sa nourriture habituelle. Faute d’insectes volants, les chauves-souris vont se regrouper pour entrer en léthargie dans des gîtes hivernaux. Les hérissons feront de même: l’énergie nécessaire à la recherche des derniers vers de terre étant supérieure à celle fournie par leur consommation. Le castor, herbivore, en fera tout autant, bien qu’ayant prudemment conservé au fond de la rivière, ses écorces favorites. L’écureuil, lui, deviendra très visible, à la recherche de ses caches dispersées aux 4 coins du jardin. De même pour les oiseaux qui ne pourront plus profiter de l’abri des feuillages et se regrouperont à la recherche de nourriture diverses, graines mais aussi arthropodes sous le lichen ou la mousse des arbres et dans les feuilles mortes, lorsque celles-ci ont été judicieusement conservées par le jardinier, voire dans le compost. Les oiseaux sont de grands voyageurs pour affronter les frimas. Beaucoup empruntent les autoroutes migratoires dessinées par la géologie pour aller plus au sud.
Ainsi dans nos contrées, les oiseaux du nord remplacent ceux partis dans un midi lointain. Mais pas que. Les oiseaux de nos forêts par exemple, se rapprochent des villes, plus chaudes. Les amphibiens, moins doués pour les longs déplacements, profiteront des tas de bois ou de feuilles mortes décomposées dans un fossé ou une mare pour attendre le dégel. Les insectes choisiront différentes stratégies dans l’attente du printemps.
Si vous avez résisté à couper tous les végétaux qui composent votre jardin, vous pourrez en observer dans les herbes sèches, au sol, sur les branches, dans le lierre...Vous y trouverez des œufs, des chenilles à divers stades, des nymphes et des adultes repliés sur eux même, parfois au plafond d’un nichoir ou de votre cave.
Les végétaux semblent endormis, mais si les tiges sèches servent de refuge à une foule d’insectes, les arbres dénudés, eux, continuent à grossir ! Les noisetiers, les aulnes, vont être les 1ers à préparer leur floraison, suivis par les saules pour permettre aux 1ères abeilles de mars, parfois dès février, de se nourrir. Dans le sol, les bulbes grossissent en attendant leur tour. Hellébores, pétasites et pissenlits font parfois du zèle !
Et nous humains…nous continuons, toute l’année au même rythme !
Pour reprendre Thomas Moore «La Terre n’est pas une plateforme pour l’humanité. C’est un être vivant. Nous ne sommes pas sur elle, mais une partie d’elle. Sa santé est notre santé ! » Cette idée reprise par Bruno Latour « nous sommes désormais dans Gaïa » rend les conditions d’habitabilité essentielles.
Alors pourquoi ne pas suivre l’exemple de nos compagnons non-humains ? L’Homme fait partie de ce grand tout qu’est le vivant et, comme lui, nous avons besoin aussi de ralentir notre activité, de nous économiser et de nous intérioriser, de nous mettre sur « pause » pour ne pas nous épuiser et garder notre créativité.
Acceptons donc l’invitation de Dame Nature… ralentissons et profitons de cette période hivernale pour nous ressourcer !
En cette nouvelle année naissante et porteuse de promesses, toute l’équipe de Biodiversio vous adresse ses vœux de bonheur et de joie au contact de cette merveilleuse nature, riche de sa diversité et toujours en mouvement … même en hiver !
Bonne lecture 😊
La sélection du livre “biodiversif”
« Le jardin en mouvement », par Gilles Clément, source d'inspiration pour le jardin expérimental de Biodiversio !
« Faire le plus possible avec, et le moins possible contre » : toute la notion d'entretien du jardin est ici résumée et pose les principes de sa gestion différenciée. Outre l'observation, Gilles Clément invite le jardinier à agir en accord avec la nature en maintenant, voire en favorisant, la qualité des éléments fondamentaux qui composent la biologie d'un jardin c'est-à-dire, la terre, l'eau et l'air.
« Dans cet ouvrage, Gilles Clément développe une observation des cycles d'apparition des organisations structurelles et spatiales du « jardin », – l'ordre, l'entropie, la reconquête, la friche, le climax et le vagabondage –, mettant en évidence la non-stabilité d'un espace-temps apparemment stable. D'où le terme de « mouvement », indiquant la variation propre aux végétaux, qui inspire le paysagiste qu'est G. Clément : au lieu de cantonner les plantes afin d'organiser une création, il laisse les plantations « redessiner » en permanence le jardin.». Le jardin en Mouvement - Gilles Clément - Babelio
Ce jardin en mouvement est né en opposition aux jardins urbains contemporains dont la naissance remonte au 17ème siècle.
Le jardin s’est toujours inspiré de la confrontation de l’Homme avec la Nature. Cela a été théorisé d’un côté par René Descartes qui met en exergue, dans son Discours de la Méthode, cette maîtrise humaine et de l’autre, André Le Nôtre, peintre avant d’être jardinier de Louis XIV, qui inventa le jardin à la française dans lequel cette maîtrise est symbolisée par la supériorité de la ligne géométrique et en particulier celle du tracé rectiligne sur la courbe des galbes naturels.
Mais dès la fin du 18ème siècle, d’autres peintres proposèrent de revenir à « ce beau désordre que nous offre la nature agreste » puis devant le coût exorbitant de l’entretien de ces « paradis artificiels » d’autres jardiniers remirent les vivaces locales à l’honneur car économiques en se naturalisant spontanément.
Le jardin en mouvement créé à partir de l’expérience de Gilles Clément dans son enclos végétal personnel s’est nourri de ce passé et est l’un des points de départ du jardin expérimental de Biodiversio puis de l’idée de la création de l’association.
C’est un jardin de frugalité heureuse ou l’observation l’emporte sur l’action, la curiosité sur les idées préconçues et, finalement, la biodiversité sur une prétendue richesse botanique basée uniquement sur des plantes venues des quatre coins de la planète et indigestes pour nos insectes locaux.
Place à la nature, à son équilibre et à la biodiversité !
Le jardin expérimental et la biodiversité augmentée
Les travailleurs de la terre : alliés précieux du jardinier !
Alors que dans un jardin à la française le travail hivernal consiste à gommer « tout ce qui dépasse », conséquences des évolutions naturelles des végétaux, dans un jardin en mouvement, l’hiver consiste à accompagner ceux-ci vers la création surprise d’un paysage sans cesse renouvelé.
Le jardin expérimental de Biodiversio a fait le choix de laisser libre court à la nature et fait des travailleurs de la terre ses alliés…
Laissez vous guider par Emmanuel Régent adepte de la collaboration pragmatique et passionnée avec les « non-humains » , et ils lui rendent bien!😊
Conseils pratiques #1
Comment favoriser la biodiversité en gérant vos biodéchets ?
✒ C’est conformément à la loi du 10-02-2020 dite loi anti-gaspillage ou 𝗹𝗼𝗶 𝗔𝗚𝗘𝗖 , que la généralisation du tri à la source des biodéchets s’impose désormais à tous.
Nous vous aidons à y voir plus clair sur les implications de cette réglementation, sur la définition d’un biodéchet et pourquoi il constitue une ressource précieuse pour la biodiversité.
Conseils pratiques #2
Le rôle majeur des feuilles mortes.
Lorsque les feuilles tombent d’un arbre, c’est pour nourrir des milliers d’espèces d’êtres vivants microscopiques qui vont les décomposer pour apporter au sol sa richesse minérale, sa faculté d’absorber l'eau, son aération indispensable aux racines de tous les végétaux de surface.
Elles sont l’élément moteur d’un sol vivant et de la productivité végétale qui nous nourrit. Pourquoi perdre de l’énergie pour jeter cet élément indispensable en déchetterie ?
Conseils pratiques #3
Nourrir la petite faune sauvage en hiver : pas si anodin !
Avec l’hiver où les sources alimentaires se raréfient dans une nature au ralenti, nombre d’entre nous est soucieux d’apporter un coup de pouce à la petite faune sauvage en installant mangeoires et points d’eau.
Si la démarche part d’un bon sentiment, le Réseau soins faune sauvage nous amène à questionner cette pratique pour nous “assurer qu’elle ne porte pas préjudice à la faune sauvage malgré nous”.
Découvrez tous les conseils en page 4 de la Lettre-dinfos-Novembre-2022.pdf (reseau-soins-faune-sauvage.com)
Biodiversio côté entreprises et espace public
Quelles installations peut-on faire en période hivernale pour booster la biodiversité sur son foncier?
Le printemps se prépare à l’automne et dans le courant de l’hiver.
Cela est vrai pour beaucoup de plantes qui pourront ainsi mieux préparer leur enracinement et demander moins de soin, mais également pour la mise en place de nichoirs à oiseaux,
micromammifères ou insectes, les futurs locataires ayant besoin de prendre possession de leur territoire plusieurs semaines ou mois avant de s’y reproduire.
Cependant, jusqu’à fin mars, on peut encore mettre en place des vivaces mellifères, beaucoup d’aromatiques, des graminées, de la luzerne, du lottier, du trèfle et bien sûr beaucoup d’annuelles….
On vous en dit plus dans l’article complet Ici
Biodiversio accompagne les entreprises
Quelles installations peut-on faire en période hivernale pour booster la biodiversité sur son foncier?
Biodiversio conseille depuis 1 an la société AEM, une entreprise de mécanique installée à Mur de Sologne (41). Cet hiver, AEM a reçu de la part de Biodiversio les nichoirs et plants qui permettront de renaturer le site pour en faire un corridor de Biodiversité. Nous avons choisi des arbres tels que le Malus sylvestris et le Salix viminalis, des grands arbustes comme le viburnum opulus avec ses fleurs blanches et le Prunus cerasifera pour sa couleur pourpre, et enfin des plants de plus petites tailles pour habiller le sol comme le cornus sanguinea qui apporte de la couleur orange et l’Euonymus europaeus pour le rose. Quelques groseilliers pourront faire le bonheur des employés. La plantation est prévue cet hiver.
Par ailleurs, l'aventure avec Moy Park Beef continue. Sa responsable Biodiversité participe au Comité TESS ( Transition Écologique Sociale et Solidaire) du Centre Val de Loire auprès de Biodiversio pour témoigner du travail et de la richesse des échanges en faveur de l’amélioration de la biodiversité dans l’entreprise et de l’influence positive auprès des salariés.
L’actualité réglementaire RSE, biodiversité…
CSRD et impact des entreprises sur la biodiversité
Jusqu’à présent, la biodiversité était le thème environnemental le moins étayé des rapports RSE. Elle échappait souvent aux radars des analyses de matérialité de la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF). L’avènement de l’analyse de double matérialité de la CSRD, avec la prise en compte de l’impact des entreprises sur l’Environnement, change considérablement la donne.
Bertrand Desmier, Vice-président et conseiller RSE de Biodiversio, nous éclaire sur ce que doit contenir le nouveau rapport de durabilité des entreprises pour renforcer leur prise en compte de la biodiversité dans leur activité et in fine, permettre d’orienter les flux de capitaux vers les acteurs économiques les plus vertueux en matière environnementale.
L’actualité des biodiversifs:
🎬 Retour sur l’acte 2 du Marathon de la biodiversité de Noyer sur Cher
🦉 L'ADN de Biodiversio est de créer des îlots de biodiversité en milieux industriels et collectifs.
Biodiversio propose aux entreprises qui n'ont pas de foncier, d'être exemplaires aux yeux de leurs salariés, fournisseurs, clients et de la société en général, en sacralisant un terrain digne d'intérêt pour le développement de la biodiversité ou en participant à une action collective en terrain public.
C'est pourquoi le Marathon de la Biodiversité en Val-De-Cher a été créé.
- 2021 a vu les débuts de son élaboration;
- 2022 1ère étape : plantation de 1 km linéaire de haie sous forme de 4 bosquets (400m²) et installations de parcours pédagogiques inaugurés en juin 2023;
Novembre et décembre 2023 ont consacré notre 2nde phase du Marathon de la Biodiversité en Val-De-Cher !
Retour en images sur ces nouvelles journées de plantations placées sous le signe d’un collectif multi générationnel au service de la biodiversité !
Et si vous passez par le Sud Val de Loire en février 2024, venez-vous joindre à nous pour la dernière phase de cette étape. 😊
PS : Biodiversio a une nouvelle mascotte : Scotty et il a adoré nous ramener des morceaux de bois🐶
Lire l’article complet iciLire l’article de la Nouvelle République ici
Partenariat
Un nouvel écrin de nature pour permettre à Biodiversio d’accélérer l’accompagnement des organisations sur la connaissance et la préservation de la nature
Permettre aux collectivités, aux entrepreneurs et à chacun d’être acteurs de la biodiversité locale, encore et plus que jamais en 2024!
C’est pour poursuivre cet objectif chevillé au corps qu' en 2024 Biodiversio déménage son siège social dans un domaine de 12 ha pouvant recevoir une cinquantaine de personnes en formation : LE GLANDIER, au cœur de la Région Centre-Val de Loire.
L’organisme a pour ambition de développer les compétences et les synergies afin de préserver la faune et la flore, pour que les professionnels s’engagent pour l’environnement. Un concept qui a naturellement trouvé sa place au GLANDIER, comme le souligne l’un de ses propriétaires, Jacques COULLET ,: « Nous accueillons BIODIVERSIO pour la promotion de la biodiversité. Ce partenariat nous permettra de proposer des formations ou des conférences, ainsi que des promenades pédagogiques. »
A leurs côtés, Biodiversio va ainsi pouvoir proposer des sensibilisations, des formations, des ateliers de biodiversité pragmatiques et de terrain aux professionnels, aux élus ainsi qu’aux différents acteurs de la RSE.
En savoir plus sur ce partenariat: LE GLANDIER reçoit les jeunes et les entreprises. - groupegir
Réponse à la question biodiversive
Pour ce numéro, nous répondons à la question-énigme (on adore, merci 😊) de Jean-Baptiste Bahier gagnant de notre jeu “ Qu’est ce qui cache sur la photo?” de décembre dernier.
« Comment appelle t’on les feuilles du petit houx ou fragon ? »
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En faisant un don et/ou en adhérent à Biodiversio (via HelloAsso), vous contribuer à rendre possible:
- La renaturation du foncier en entreprises où la biodiversité constitue un projet porteur de sens, un levier de bien-être au travail et une opportunité d’un engagement collectif en faveur de l’environnement et du développement durable ;
- La création d’un dispositif de formation, d’éducation populaire pour une prise de conscience de la biodiversité, via des sciences participatives, puis par la mise en relation avec des associations locales ;
- La création d’un indice simple de biodiversité qui permettra de suivre nos actions sur le terrain et d’en mesurer l’efficacité.
La biodiversité a besoin de vous, devenez notre ambassadeur sur votre territoire et soutenez Biodiversio !
