La protection de la biodiversité a connu un regain d’intérêt au cours de ces derniers mois.
COP 15 de décembre 2022, avec l’ambition de protéger 30% des terres et de 30% des mers à échéance 2030, Stratégie européenne pour la biodiversité, et stratégie nationale pour la biodiversité en sont des illustrations.
On peut ajouter, sur le plan réglementaire, la Taxonomie verte, les Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) et la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), ou encore la loi Energie-Climat, qui convient les entreprises et les acteurs financiers à mieux prendre en compte la biodiversité et à en assurer la redevabilité. Un contexte propice à l’évolution de la Plateforme de l’Initiative Française pour les Entreprises et la Biodiversité, créée fin 2013.
La plateforme, animée par Orée depuis 2013, se propose d’être un point de rencontre ouvert à toutes les organisations ayant la volonté de stimuler les échanges autour des enjeux de préservation de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes ;
Une belle initiative…
La prise de conscience de la nécessaire préservation de la biodiversité s’inscrit pleinement dans la transition environnementale et sociale à laquelle les entreprises sont appelées à s’engager. Les entreprises sont-elles prêtes ? La plateforme existante répond-elle à la hauteur de l’enjeu ?
Il est apparu nécessaire de donner une nouvelle dynamique à la plateforme. Et c’est ORÉE, qui est par ailleurs le point focal du The Global Partnership for Business and Biodiversity (GPBB) de la Convention sur la diversité biologique qui anime cette dynamique, avec le soutien financier de l'Office Français de la Biodiversité, qui continuera à l’animer.
Lors du 1er comité technique de la future plateforme, le 3 octobre dernier, Sylvie Gillet, Directrice du Développement et responsable du Pôle "Biodiversité et Économie" chez ORÉE, introduisait la séance en posant trois questions :
- Combien d'entreprises ont des engagements volontaires sur la biodiversité ?
- Combien publient déjà des données chiffrées sur leurs dépendances, impacts, risques et opportunités dans leurs rapports annuels ?
- Combien ont commencé à modifier leurs modèles d'activités pour préserver et restaurer la nature ? »
Un questionnement tout à fait en ligne avec les exigences réglementaires précitées, et auquel peu d’entreprises sont aujourd’hui à même de répondre par l’affirmative.
Pour être en mesure de faciliter la prise en compte de la biodiversité par les entreprises, la plateforme Entreprises et Biodiversité, qui sera opérationnelle en 2024, s’est vue assigner 5 défis à relever :
- Devenir un relais à l’échelle nationale des objectifs du gouvernement vis-à-vis du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (COP15)
- Mobiliser les réseaux d’acteurs économiques pour recueillir des retours d’expérience d’entreprises dans des dispositifs existants (Entreprises engagées pour la nature (EEN), act4nature, SBTN, TNFD…)
- Centraliser et mettre à disposition un accès libre à des ressources inspirantes (ressources techniques, académiques, retours d’expériences, sites utiles, méthodologies, outils, etc.)
- S’adresser à tous types d’entreprises et à tous les secteurs pour que chacun démarre et progresse dans des démarches favorables à la biodiversité et proportionnelles à ses impacts et dépendances
- Animer et mobiliser les entreprises grâce à des ateliers, des webinaires etc
Le comité technique de la Plateforme est composé de cinq collèges d’acteurs (entreprises, réseaux d’entreprises, acteurs institutionnels, ONG environnementales et scientifiques).
Biodiversio salue et soutient cette nouvelle initiative. Notre mission auprès des entreprises et des collectivités, nous engage à en être un relais et un acteur en région Centre Val de Loire, ainsi que dans notre antenne en Rhône Alpes Auvergne.